Armement: Vers une lune de miel Russo-Marocaine?

Lorsque Moscou, qui chercher à gonfler ses exportations d'armes, rencontre Rabat, qui en a marre de vivre de l’aumône des armées américaines, françaises, belges ou espagnoles, cela donne un formidable coup d'accélérateur pour les relations militaires entre ces deux capitales.
Même si la Russie a pendant cinquante ans penché en faveur de l'Algérie, dans l'équilibre des forces en Afrique du Nord, il n'en reste pas moins que le Maroc a toujours fait "tourner" son armée avec des équipements Soviétiques ou Russes, jusqu'à équiper ses bidasses de copies d'AK47. Sans oublier que l'aviation Marocaine fut, à sa création, constituée de Mig 15 et 17.
Une centaine d'instructeurs et techniciens soviétiques s'affairaient même autour de la flotte marocaine entre 1961 et 1965.

Plus récemment, l'armée marocaine a acquis des systèmes mobiles de défense aérienne Shilka et Tunguska et a montré un intérêt pour plusieurs autres systèmes d'armes russes.
En parallèle les FARs ont fait leurs emplettes en Chine récemment en achetant des chars et des lance-roquettes multiples, et continuent à chercher de nouveaux fournisseurs, surtout depuis le coup de froid entre Rabat et Washington, concernant les positions Américaines sur l'autodétermination au Sahara Occidental.

Aujourd'hui c'est la très officielle agence Russe, ITAR -TASS qui annonce la livraison d'un certain nombre d'automoteurs d'artillerie MSTA au Maroc et même une proposition de l'agence d'exportation d'armement, Rosoboronexport, de fourniture à la marine royale d'un sous-marin de type Lada Mur 1650.
Le vice-président de Rosoboronexport, Viktor Komardin, aurait aussi souligné l'intérêt manifeste du Maroc pour les systèmes de défense anti-aériens proposés par la Russie. Certaines rumeurs parlent même de la possible acquisition par les FRA d'hélicoptères de combat Russes, ce qui serais un véritable multiplicateur de forces.
Alors que l'Algérie cherche à diversifier ses fournisseurs et multiplie les acquisitions et les partenariats tout en augmentant qualitativement les forces de son armée, le Maroc semble vouloir essayer de réduire l'écart avec son voisin de l'Est, en renforçant son artillerie (qui dépasse de loin celle des forces terrestres algériennes) et en investiguant dans le domaine des sous-marins.
La position d'Alger reste ambiguë et dénoterais d'une perte de vitesse du "clan" des pro russes, qui se fait littéralement inonder par les commandes occidentales ou moyen-orientales.


Source : http://pda.itar-tass.com/en/c32/795829.html