PA Caracal made in Algérie, la belle affaire?

Il n'est pas encore entré en production en Algérie mais le pistolet automatique fabriqué par Caracal, filiale de la holding émirati Tawazun, passe par un énorme passage à vide pour preuve, le fabricant a ordonné un rappel général au niveau mondial de son modèle Caracal C et ce avec remboursement et aucune possibilité de réparation, en gros le Caracal C est à jeter à la poubelle. Déjà en février dernier, un utilisateur pakistanais a été blessé au visage après que son PA ait explosé pendant un tir, la chambre n'a pas supporté l'explosion de l'amorce, la glissière a éclaté et s'est séparée en deux blocs. 
Un armurier que nous avons contacté attribue d'après les photos des restes du pistolet (au conditionnel évidement), l'incident à un problème d'alliage et probablement de structure. Pis encore, depuis quelques mois plusieurs incidents impliquant des coup de feu accidentels ont été signalés. En gros en cas de choc contre un objet solide, la sécurité sur la gâchette fonctionnerait très mal et permettrait un départ involontaire du projectile. Juste pour info, le Caracal a quasiment la même sécurité que le Glock 17, donc intégré à la gâchette.


Mauvais départ donc pour l'armurier émirati, d'autant que le reste de ses produits (Carabine, Fusils à lunettes, Fusil d'assaut) n'a pas encore été largement diffusé ou utilisé comme l'a été le Caracal.

Le pistolet automatique qui devrait être construit à Khenchela par l'ECMK, qui comptabilise presque trois décennies de fabrication d'armes légères pose plus de questions qu'il n'y répond. Déjà le choix de Tawazun, qui bien que s'appuyant sur quelques transfuges Autrichiens de Steyr, est bien moins qu'un novice dans le métier, comparativement aux Beretta, FN herstal, Sig, Izmash et autres Browning ou HK. Même le brésilien Taurus, qui équipe la DGSN, arrive à produire d'excellentes armes et surtout une gamme complète. Il est même permis de douter sur un refus de ces armuriers de tradition de faire du transfert de technologie vers l'Algérie. Les services de sécurité nationaux étant pour certains d'entre-eux des clients de longue date.

Justement les échos venant de l'ECMK, entreprise dépendant de la DFM (Direction des Fabrications Militaires), les échos donc venant de Baghai, le village où se trouve l'usine qui est aussi un lieu mythique car étant le lieu de naissance de la reine berbere la Kahina, ces échos donc, ne sont pas très encourageants. L'investissement promis par Caracal n'aurais pas été si impressionnant que ça, quelques machines-outil et rien de plus. Le bruit cours même sur l'intention des partenaires émirati de proposer juste du montage à leurs homologue Algériens.
Cette option est, selon nos informations, inacceptable par le militaires Algériens qui tiennent au transfert complet de technologie et ce en accord avec le contrat initial.

S'il est aujourd'hui acquis que l'ANP produira, pour des raisons contractuelles, le Caracal expurgé de ses défauts de jeunesse, il serait plus logique que le reste des équipements à produire à Khenchela soient de provenance moins exotiques et ayant prouvés leurs qualités sur le terrain.

Certes le soldat ne choisis jamais son arme ni son champ de bataille, mais s'il bénéficie des meilleurs équipements et qu'il est mis sur le terrain adéquat par le bon général jamais il ne faillira


le lien sur le rappel des caracal http://www11.davidsonsinc.com/WebRes/ManufRecalls/caracal_recall.pdf