Une semaine
après le crash du C-130 Hercules de l’armée de l’air, qui a fait 77 victimes,
Aïn M’lila et tout l’arrière-pays chaoui sont encore sous le choc.
De l’autre
côté de la montagne où a eu lieu l’accident, on devine au loin
Constantine. La piste de son aéroport, exactement dans l’axe de visée, est même
visible. Sur la route où les mesures de bouclage ont été allégées, le barrage
sur le chemin vers la petite commune de Ouled Gacem a été levé. Ce mercredi, il
est 15h et le village sommeille à l’ombre des deux monts qui lui barrent la vue
vers le Sud. L’imposant mont Guerioune, aux airs d’Assekrem, écrase le petit
Djebel Fertas à sa gauche. Une retenue collinaire complètement à sec sépare le
village de ces reliefs. Un homme nous oriente vers le petit hameau des Ouled
Khaled, juste avant la mechta Ali Ben Taïeb. La route file entre les deux
montagnes, une stèle anonyme marque l’endroit d’une bataille passée, un
cimetière des martyrs n’est pas loin. Mais la région, à un jet de pierre de
l’antique Sigus, révèle aussi des vestiges plus anciens, dolmens et
soubassements d’ouvrages romains.