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vendredi 16 mai 2014

L'Ambassadeur d'Algérie à Tripoli échappe à un kidnapping!

C'est tôt en cette matinée du 16, que l'Ambassadeur d'Algérie à Tripoli, Abdelhamid Bouzhar, a subi une attaque en règle de la part d'individus armés qui ont tenté de le kidnapper.
Selon nos sources, c'est à la sortie de sa résidence, dans le quartier huppé de Qarqas à tripoli, qu'un groupe armé a essayé de surprendre l'Ambassadeur avant la constitution de son convoi de protection. Il s'en suivit une réaction rapide et énergique des éléments du GIS qui assurent la protection du personnel diplomatique en Libye, qui parvint à évacuer sain et sauf l'ambassadeur vers l'aéroport de Tripoli puis vers Alger.
Le reste du personnel de la représentation diplomatique a aussi été évacué vers Alger, les locaux sont actuellement fermés.
Cette tentative de kidnapping fait suite à une série d'attaques sur des représentations diplomatiques sur le sol libyen. La plus spectaculaire étant la mise à sac et l'assassinat de l'ambassadeur américain en Libye. Plus récemment , un diplomate tunisien et l'ambassadeur de Jordanie ont été enlevés puis libérés.
La diplomatie Algérienne a payé un lourd tribut ces dernières années avec l'assassinat de deux de ses représentants en Irak et le kidnapping de six diplomates au consulat de Gao au Mali, il y a deux ans.

vendredi 10 janvier 2014

Chroniques de l'An 1 après Tiguentourine

«Avant Tiguentourine, un de nos loisirs préférés était de partir en randonnée dans les dunes en 4x4. Grâce à des GPS et des Thuraya, nous ne nous perdions jamais et nous étions toujours joignables. Bien sûr, nous savions que Belaouar (Mokhtar Belmokhtar, ndlr) ou ses hommes pouvaient surgir à n’importe quel moment, mais en dix ans de bourlingue de base en base, nous avions pris l’habitude de gérer le risque.»

Mehdi est ingénieur dans une joint-venture algéro-américaine. S’il parle au passé de ses hobbies, c’est parce que depuis un an, les choses ont radicalement changé dans les bases-vie et les sites pétroliers. «Depuis la prise d’otages, notre vie est devenue un cauchemar, poursuit-il. Nous n’avons plus aucune possibilité de bouger. Lorsque nous ne sommes pas sur nos machines, nous restons cantonnés dans nos chambrées ou dans le foyer et la cantine. Même nos parcours sont balisés au sol, pas moyen de dévier du chemin tracé.»
De l’avis des travailleurs des sites gaziers et pétroliers à qui El Watan Week-end a posé la question, la sécurité des bases a été clairement renforcée : les agents sont plus nombreux, plus en éveil. Quant à la présence – ressentie – des militaires ou des gendarmes, elle reste invisible sur les lieux de travail ou sur les bases-vie. «Ils sont là, mais nous ne les voyons pas. Si par malheur l’un d’entre nous s’aventure dehors, même pour prendre l’air, ou prend un chemin de traverse pour rallier la base-vie ou les installations de pompage, il sera immédiatement intercepté par des militaires, fondus dans le paysage», explique Tahar, manœuvre dans un site de pompage.
Drones
Après l’attaque, les autorités ont agi sur plusieurs axes : elles ont d’abord déployé plus de 20 000 hommes pour verrouiller la frontière avec la Libye et autant d’hommes à l’extrême sud du pays afin de prévenir les infiltrations d’hommes et de matériel. En parallèle, des troupes et des pelotons de gendarmerie se sont déployés autour des principaux sites stratégiques isolés. L’armée de l’air a également contribué aux opérations de sécurisation. «L’état-major a envoyé la majorité de ses appareils à Ouargla et Tamanrasset, comme bases principales d’intervention. Les 121 et 122 escadrons multirôles, composés de Sukhoi 30 y sont dispatchés et assurent des missions de surveillance et de frappes chirurgicales. Ces appareils alliés à des avions ravitailleurs ont la capacité de frapper bien au-delà des frontières est et sud», précise un expert du forum ForcesDZ, très au fait des efforts de l’ANP dans la lutte antiterroriste.
«Pour ce qui est des interceptions aériennes des convois terroristes, ce sont les hélicoptères d’attaque du 1er régiment d’hélicoptères de combat alliés aux hélicoptères de transport du 6e régiment d’hélicoptères de combat, qui s’en chargent. Les forces aériennes déploient aussi tous leurs moyens de reconnaissance optiques et électroniques à Tamanrasset, In Amenas, Illizi, Ouargla et Biskra. Cela va des petits drones Seeker II aux avions de reconnaissance américains Beech 1900 MMSA. C’est pratiquement l’ensemble de l’effectif de la 5e escadre de reconnaissance et de guerre électronique qui est dispatché dans le grand Sud.» Les résultats se sont immédiatement fait sentir : plusieurs convois transportant des terroristes et des armes ont été interceptés et détruits dans l’axe Tamanrasset-Illizi, une immense cache d’armes a même été découverte et détruite à 200 km d’In Amenas en octobre dernier, pile sur le tracé de la frontière avec la Libye.
Missiles
Des centaines d’armes, dont des missiles portables anti-aériens et des mortiers et d’autres armes lourdes y ont été retrouvées. Jusqu’à aujourd’hui, l’armée a réussi à contenir et à gérer le reflux des terroristes d’AQMI et du Mujao fuyant les combats au nord du Mali. Mais la question que les spécialistes posent : jusqu’à quand l’armée pourra soutenir un tel déploiement dans une région aussi vaste ? Un opérateur privé, spécialisé dans les nouvelles technologies, et dont la société qui a pour partenaire un des leaders mondiaux de la surveillance aérienne, a proposé aux autorités, pour l’instant en vain, de louer des drones à Sonatrach sur l’ensemble des sites sensibles.
En contrepartie : des effectifs 100% algériens et une gestion des données uniquement prise en charge par l’armée. Ces drones à longue endurance et drones hélicoptères pourraient patrouiller autour des sites, au moins pendant la nuit. «Ce mode de surveillance permet d’alléger les effectifs déployés autour des sites pétroliers et d’économiser beaucoup d’argent, explique le promoteur. Un tel service ne coûterait pas, par an, le tiers de ce que produit le site de Tiguentourine en une journée.» Mais selon lui, les premiers contacts ne sont pas très encourageants, l’idée ne semblant pas séduire les autorités. Alors quelle autre option reste-t-il ?
Accorder plus de pouvoir aux sociétés de gardiennage privées algériennes ? Assumer enfin le rôle joué par les officines de sécurité internationales agissant depuis des années dans l’illégalité en Algérie, la tragédie de Tiguentourine ayant mis au grand jour l’identité et les prérogatives d’une victime française, parachutiste à la retraite, travaillant pour le compte d’une société non agréée pour des missions de sécurité ? Ces questions restent posées et doivent êtres tranchées au plus vite.
Akram Kharief

vendredi 18 janvier 2013

Les détails sur l'assaut sur le complexe de Tiguentourine

Mercredi 16 janvier, un groupe d'une trentaine de terroristes, provenant de Libye, s'attaque à un bus transportant des expatriés de divers nationalités appartenant tant aux entreprises Statoil que BP et JGC. L'attaque fait un mort parmi les forces de sécurité, deux expatriés sont mortellement blessés, mais la riposte énergique des gendarmes de l'escorte, vite rejoints par leurs collègues de la base, fait battre en retraite les terroristes. 
Saisissant l'occasion de la sortie en catastrophe des renforts de la base ils foncent vers les portes du complexe qui comporte plusieurs bases de vie et le centre de pompage et de traitement du Gaz.
Arrivés au portes ils menacent le garde pour qu'il leur permette l'accès. Le jeune Amine Lahmar refuse catégoriquement et parviens même à donner l'alerte avant d'être exécuté par les terroristes d'une balle dans la tête. Porte fermés, le groupe criminel utilise un de véhicules comme voiture bélier, la barrière finit par céder, les terroristes se scindent en deux groupes, l'un se dirige vers la salle de supervision du site, l'autre vise en priorité le camps de base des japonais de JGC, ils seront les premiers à êtres sortis. S'en suivra une visite systématiques des chalets et autres cabines sahariennes se trouvant dans la zone résidentielle.