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samedi 19 janvier 2013

Le film du début de la prise d'otage



Le récit qui suit est le fruit de recoupement et de vérification de témoignages d’anciens otages, dont certains ayant un background militaire. La narration a été simplifiée pour les besoins de l’article. Le but de cet article est de résumer les observations des témoins lors de la première journée de la prise d’otage.


Nous sommes le 16 janvier, il est 5h40, il fait toujours nuit noire, ils sont une trentaine à surgir des dunes pour s’attaquer au bus d’expatriés qui quitte le complexe gazier de Tiguentourine et qui se dirige vers l’aéroport d’In Amenas. Le groupe a mal calculé son coup, cette nuit l’escorte est doublée, quatre véhicules de gendarmerie ceinturent le bus, au lieu des deux habituels. L’attaque est fulgurante, le but est atteint par des rafales de gros calibre, un Gendarme et un ressortissant anglais meurent sur le coup, deux algériens sont blessés. Le groupe se heurte au reste de l’escorte qui résiste et permet au bus de rejoindre In Amenas. Le groupe qui a préparé son coup, attaque le complexe d’au moins trois directions, avec une extrême coordination. Leurs 4x4 sont utiliser pour déforcer les herses et un portail, des bus trouvés sur le parking sont aussi utilisés pour ça.
Après avoir pénétré sur les lieux, le groupe se scinde en trois. Un premier va immédiatement saboter les turbines de la centrale électrique du complexe, puis saccage les groupes électrogènes auxiliaires, le site est plongé dans le noir. Une seconde équipe va saboter les antennes de communication. Le dernier groupe se dirige vers la base-vie et ciblent le camp de la gendarmerie et l’arrose à l’arme lourde et au lance grenade et fera beaucoup de victimes et créera une grande confusion.
Une fois les installations sabotées, une équipe fortement armée se charge de l’intérieur de l’usine de traitement du gaz, récupère le personnel qui s’y trouve et poursuit le tri des otages par origine. Les Algériens sont pour une partie regroupés dans une grande salle dans la base-vie. Les occidentaux sont soustraits aux regards mais certains ont été vus avec des colliers d’explosifs.