Si l’Algérie figure dans ce club assez fermé, ce n’est pas
pour les conseils qu’elle administre dans les coulisses de l’ONU ni pour les
prouesses diplomatiques, le titre est à prendre au premier degré, Alger attire
les grandes oreilles occidentales et ce depuis de nombreuses années.
C’est en épluchant le flot d’informations que commencent à
distiller certains organes de presse occidentaux suite aux révélations d’Edward
Snowden sur les activités de l’agence de
renseignement électronique américaine NSA, que l’idée que l’Algérie est parmi
les cibles prioritaires des agences devient certitude.
Dans le fouillis des révélations publiées par l’hebdomadaire
Allemand Der Spiegel, une carte, tirée d’une présentation classée Top Secret et
portant l’indicatif COMINT pour Communication Intelligence (écoutes et
interceptions de signaux), montre la répartition des différents sites SCS sur
la planète, avec une liste exhaustive de villes et leurs statuts.
SCS sont les initiales d’une véritable joint-venture entre
la CIA et la NSA, chargée de collecter des données électroniques et de procéder
à des écoutes in situ par des moyens technologiques et humains. Le Special
Collection Service, s’appuie sur le
UKUSA Agreement de 1946, qui permet aux Etats-Unis d’utiliser les
renseignements récoltés par les quatre pays du Royaume-Uni (Angleterre, Canada,
Australie et Nouvelle Zélande) et même d’utiliser leurs représentations
diplomatiques pour la collecte d’information. D’où aussi l’indicatif FVEY sur
le document, qui signifie qu’il est destiné aux cinq pays.
Selon la carte du Spiegel, Alger et Tripoli étaient, au 13
août 2010, les deux seules ambassades du Maghreb pourvue d’équipes et
d’équipements du SCS. Les investigations du Spiegel et les rares informations
concernant le SCS circulant sur les sites spécialisés, donnent quelques
indications sur le fonctionnement de cette structure de renseignement dans les
pays où elle active.
Très discrets, ses agents se fondent dans la masse du
personnel diplomatique et sont perçus par leurs collègues comme, au mieux, des
opérateurs radio et de télécommunications. Les installations sont généralement
dissimulées dans l’Ambassade ou le consulat, ses antennes se fondent dans
l’architecture du site pour ne pas être visibles de l’extérieur, l’écoute étant
en contradiction aux règles de bienséance diplomatiques. Parmi les documents
fuités, figurait les photos d’une Antenne d’interception nommée Einstein et de
ses équipements connexes. Les équipes du SCS peuvent sur place intercepter des
signaux microondes, radio sur l’ensemble du spectre de fréquences et les flux
satellites. En gros, ce service peut écouter ou intercepter des données/communication
sur GSM, Wifi, Radio et GMPCS. Ses opérateurs peuvent inoculer des virus ou
pirater, y compris sur le terrain, les ordinateurs pour y subtiliser des
informations.
Outre le SCS, l’Algérie est apparue dans une capture d’écran
du logiciel d’analyse interne des données de la NSA, Boundless Informant, retrouvée
par The Guardian, et provenant aussi des révélations Snowden. Cet outil permet
de regrouper et d’analyser l’ensemble des interceptions enregistrées par
l’agence de Fort Meade. 47 milliards de morceaux informations y sont répartis
par pays. Et si l’Algérie ne figure pas dans l’arc critique qui va de Pékin au
Caire, la carte montre qu’elle est au même niveau que la France, l’Angleterre,
l’Italie ou que la Somalie. Nous sommes même largement plus espionnés que le
Maroc, la Tunisie ou l’Espagne.
Quelles parades ?
Si aucune indication ne filtre sur la qualité et les cibles
précises de ces écoutes, il est tout de même
facile de supposer que les services américains, s’intéressent aux
communications de l’ANP et des échanges concernant le secteur des
hydrocarbures. Il n’est pas exclu qu’un grand nombre de ces interceptions
soient liées à la guerre mondiale que livrent les Etats-Unis au terrorisme
islamiste.
Le cryptage systématique des données et des communications
n’est peut-être pas la panacée mais il permet de réduire certains risques et de
rentre la tâche plus compliquée aux services d’écoutes, dont l’inflation des
besoins en calcul informatique risque de leur porter un coup fatal dans un avenir
proche. Autre parade, recourir aux lignes terrestres et à la fibre optique pour
rendre les interceptions à partir de l’étranger impossible et pousser les
agences de renseignement à se découvrir en venant tâter le terrain, ce dont les
américains sont de moins en moins enclins à faire.
Akram Kharief
in El Watan Weekend
La réponse ? (pour ne pas utiliser le langage guerrier : riposte), la cryptanalyse : la goniométrie, l’écoute passive, mais aussi la triangulation qui permettent de détecter les émissions adverses. Mais également, la cryptographie, qui par encryptage et chiffrage empêche et alourdit la capacité adverse à intercepter et à déchiffrer dans l’immédiat la communication de souveraineté nationale(d’où l’intérêt des écoutes).
RépondreSupprimerCeci, ne se réalise que par une initiative nationale de recherche et d'applications mathématiques et physiques (pour les adeptes des acronymes une INRAMPE). Les organismes de souveraineté se limitant pour l’instant à recruter des ingénieurs d’état et licenciés en mathématiques (RO, Analyse, Modélisation……) et physiques (Cryptographie Quantique, Ondes, Radars) sans qu’il y est une fructification antérieure dans un cadre global complet et complémentaire, faisant bénéficier et l’organisme utilisateur et l’institution universitaire.
Avec un apport préalable de la recherche scientifique en l’impliquant dans un processus plus large une INRAMPE, il est donné une impulsion en matière de réflexion, et représentations d’architectures globales en matière de sécurisation communicationnel informatique et électronique (supports des télécommunications terrestres et spatiales), mais aussi pourquoi pas plus tard, de conception et de fabrication d’éléments (carte intégrées, processeurs, centrales de calcules, antennes de réception et d’émission, ensemble de cryptage et d’encryptage) entrant dans cette volonté de sécurisation et de confidentialisation des communications à caractère de souveraineté nationale.
Un approche d’ensemble, qui nécessité compétence, savoirs et savoirs-faires. Cette conscience de volonté de fusion d’efforts nationaux et institutionnels sous la forme d’un INRAMPE nous fera faire atteindre ces objectifs.
Rimonidz (Forcesdz.com).
C est certainement pas dans la lutte anti terroriste que les etats unis espionnent l Algerie, certains ont meme laissé entendre qu el mouradia etait sur ecoute.
RépondreSupprimerNotre pays doit non seulement crypter au maximum mais developper aussi son propre systeme de cryptage et aussi des moyens de brouillage, d ecoute aussi car il n y a pas de raison que ce soit l apanache des seuls etats occidentaux.
Les USA ont espionné leurs alliés européens sans ménagement aucun.
RépondreSupprimerJe crois que pour le moment nous n'avons pas les moyens de faire face à cette suprématie technologique .
Nous devons néanmoins essayer de protéger nos échanges(informations) stratégiques même par les moyens les plus élémentaires en attendant des jours meilleurs.